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Je lis au lit
9 décembre 2012

A dangerous method de David Cronemberg

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Superbe film, du début à la fin. Tout me plait là dedans, j'ai été captivée par la beauté frêle et vénéneuse de Keira Knightley, par les longues conversations entre les personnages, par l'intelligence du propos et la beauté des images.  

Le film nous transporte dans le Zurich début de siècle, auprès de Carl Yung, joué par un Mickaël Fassbinder parfait, qui tout jeune, dans sa clinique, s'inspire des propositions et des théories controversées de Freud pour soigner ses patients. Il est amené à traiter Sabina Spielrein, jeune juive atteinte d'hystérie, et bascule alors dans une passion hors du commun pour cette jeune femme brillante et oh combien séduisante, au charme sulfureux, fragile et volontaire à la fois. Ensemble, ils vont découvrir et explorer des zones jusqu'alors inconnues et sombres de leur sexualité, réussir l'alliance de la jouissance et de la souffrance librement consentie dans des jeux érotiques sado-masochistes.

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Sabina deviendra à son tour psychiatre et psychanalyste en Russie, sera déportée et mourra avec ses deux enfants en camps de concentration, mais là n'est pas le propos du film. Ce dernier se concentre sur la relation d'amour et de guérison entre Yung et Sabina, mais aussi, de manière parallèle entre Yung et Freud, deux figures incontourables de la pensée du XX° siècle, et qui ont exerçé l'un sur l'autre une grande émulation intellectuelle. Les dialogues, joutes verbales, ou conversations qui amorcent et prolongent la pensée des deux personnages masculins sont passionnants. Freud y apparait comme un bonhomme un peu trop arrivé, un peu trop sûr de lui, qui, on le sent, vascille parfois sur son piédestal et est déstabilisé par ce jeune homme brillant. Disons que le film s'achève quand Yung, le plus fidèle disciple de Freud, s'émancipera de son maitre, et lors
que Sabina se détachera de son initiateur, lorsqu'elle aura le courage de partir pour suivre sa propre voie...

Certains diront qu'il s'agit là d'un film bien académique, où la caméra reste bien sage... Oui sans doute, je ne suis peut être pas assez cinéphile pour juger, mais finalement je préfère ce Cronemberg là à celui qui tente de faire moderne à tout prix, et qui s'enlise dans le kitsch qui vieillit mal...
Là j'ai trouvé un film sur la liberté d'être soi, sur l'émancipation, quelle soit amoureuse ou intellectuelle, et  oui ça me plait.

 

 



 

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